Ce blog, dont le titre fleuri évoque l'enthousiasme timide de mon père (ce héros au regard si doux) vis à vis de ma passion toujours plus vive pour ce formidable média qu'est le jeu vidéo en rentrant le soir, vise principalement à promouvoir votre serviteur sur le plan professionnel, et sera, en plus des classiques CV, portfolio, etc ... le lieu de la publication de tests et dossiers sur les jeux que j'aime ou que j'ai aimés.

dimanche 7 août 2011

MMômes : Panfu

J’ai testé, il y a quelques semaines de cela, un petit panel de MMOs pour enfants. Après Club Penguin, voici le test d'un concurrent direct : Panfu.

Vous l’aurez deviné, Panfu est aux pandas ce que le Club précédemment cité est aux penguins. Si Panfu offre un bien plus grand nombre d’activités / espaces de jeux en théorie, on voit très rapidement que la réalisation n’est pas là, et que la qualité des jeux en elle-même est assez médiocre. En revanche, le joueur est bien mieux guidé ici, par une suite de « quêtes » qui lui montrent les possibilités du jeu, créent du contenu, et maintiennent le joueur dans l’environnement, le temps que ce dernier opte pour l’abonnement.




Modèle économique 
Panfu emploie différents moyens plusieurs moyens pour rapporter de l’argent : d’une part, l’abonnement bien sûr, qui comme dans le cas de Club Penguin débloque de nombreuses fonctionnalités inaccessibles auparavant, mais aussi l’iteming direct par SMS, un moyen très simple d’utilisation pour les plus jeunes, quasi instantané, mais surtout très spontané … Sachant que les items coûtent plutôt cher (1.5 €pour un pack de 3 items ?!), on imagine que certains parents ont pu avoir de mauvaises surprises. 

Contrairement  à Club Penguin, qui avait fait le choix de ne pas encombrer le site de publicité, Panfu les emploie abondamment : autour du cadre de la fenêtre de jeu, lors des écrans de chargement, à l’arrivée dans une nouvelle zone … ce qui est assez désagréable.

En revanche, la diversité des moyens de paiements, si elle peut paraître obscure (les items achetables par SMS ne sont pas les mêmes que ceux débloqués par l’abonnement, il y a deux catalogues différents), permet à chacun de s’y retrouver dans son expérience de jeu tout en multipliant les sources de revenus.


Boucle de gameplay
Une fois arrivé dans le jeu pour la première fois, le joueur est très vite pris en charge par le tutorial du jeu, astucieusement maquillé en une petite suite de quêtes. Contrairement à Club Penguin, dans lequel le joueur découvrait le jeu tout à son aise, Panfu guide totalement le joueur pour lui faire prendre connaissance des fonctionnalités clefs de l’environnement.

Une fois pris dans l’engrenage du jeu, ces quêtes constituent une bonne base de buts à court et moyen terme, qui permettent une introduction en douceur à la partie sociale du jeu : certaines activités nécessitent clairement la participation d’un ou plusieurs amis, ce qui enclenche le processus d’utilisation de ces fonctions sociales qui deviennent peu à peu l’intérêt principal du joueur.

Bien que, comme dans le cas de Club Penguin, les nombreux mini jeux ne rapportent que des pièces utilisables uniquement par les membres, les autres joueurs peuvent tout de même obtenir un nombre raisonnable d’items sans rien payer, ce qui est appréciable, et repousse d’autant le moment où un visiteur, lassé ou frustré, décidera de quitter le jeu.  

Fidélisation
Panfu prend le contrepied de Club Penguin en termes de politique de sécurité en ligne : là où le premier faisait tout pour éviter de communiquer la moindre information personnelle de ses joueurs, l’autre utilise clairement ces informations dans son interface communautaire. N’importe quel joueur peut visualiser des informations personnelles telles que l’âge, sexe, préférences d’un autre joueur sans consentement de sa part !!!

Bien qu’assez contestable sur le plan sécuritaire, force est d’avouer que le ciment social prend beaucoup mieux dans Panfu, et nul doute que c’est là l’une des raisons principales qui poussent les joueurs à rester dans le jeu.

Bien sûr, le reste du jeu est mis à jour régulièrement, et de nouveaux items sont disponibles à l’achat pour rassasier la faim des joueurs en la matière, mais on a le sentiment que c’est bien pour les joueurs et non pour le jeu que l’on reste dans Panfu.

Les mécanismes mis en place par les développeurs mettent en évidence leur intension de séduire le joueur sur le long terme : en effet, dans Panfu, les parents ne sont plus les seuls potentiels acheteurs, car les enfants savent très tôt utiliser leur téléphone portable, et le ton des explications pour commander via SMS met bien en évidence que cette option n’est pas réservée aux parents. Le joueur est donc devenu consommateur impulsif, et c’est pourquoi la période d’essai/découverte est plus longue dans panfu que dans Club Penguin. L’île est plus vaste, il y a plus d’activités, plus de mini jeux à essayer pour rallonger le temps que le visiteur passe devant la « vitrine » qu’est le jeu gratuit.

Conclusion
Bien que techniquement moins réussi que Club Penguin, Panfu s’en démarque correctement grâce à son aspect social bien plus intuitif, donc plus convivial. Un choix d’activités moins réussies mais plus nombreuses permet d’entretenir plus longtemps la phase d’exploration du jeu et, grâce à de multiples sources de revenus, de sans doute mieux rentabiliser le jeu.

En revanche Panfu est techniquement peu réussi.  Le rendu visuel, bien qu’objectivement plus avancé que celui de Club Penguin, lui est inférieur en ce qu’il n’est jamais homogène : les perspectives et les styles se contredisent sans cesse, donnant une impression de désordre assez désagréable à l’œil. La localisation est purement bâclée, les jeux, activités et items, bien que très nombreux, sont de piètre qualité. Ce constat renforce l’impression que le but n’est ici pas le jeu en lui-même mais de profiter de la compagnie des joueurs qui le peuplent.



2 commentaires:

  1. C'est pourri ce jeu de pandfu de merde !
    Je préfère Club Penguin ! :-)

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    1. Ouaip, c'est pas terrible du tout :)
      Le jeu le plus sympa que j'avais testé à l'époque dans le genre était clairement Monkey Quest. Avec une manette, ça doit être un régal, et c'est gratuit si l'on ne fait pas de folies !

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