Le très « musical » Nooja plonge les joueurs dans un univers très différent des jeux précédents, gouverné par le rythme et la musique. Le joueur compose son avatar à partir de l’une des 3 « races » du jeu, et peut ensuite en personnaliser quelques éléments. A l’instar de Club Penguin, les avatars évoluent dans un environnement dans lequel ils peuvent déclencher des activités, et interagir avec des amis. La vraie différence de Nooja, outre son parti pris « musical », c’est l’introduction du concept d’utilité des items que porte l’avatar. En effet, l’essentiel de la boucle de gameplay de Nooja consiste à enchainer les activités pour acheter des « items » dont les caractéristiques pourront donner au joueur l’accès à de plus nombreuses activités, etc. Un virage assez unique pour ce genre de jeu, qui le rapproche des jeux MMOs plus classiques et destinés à une cible plus âgée.
Modèle économique
Nooja n’emploie que la formule abonnement. En fonction de la durée de l’abonnement, le paiement peut s’effectuer par un code audiotel/allopass pour une semaine, ou pour des durées plus conséquentes par carte bleue / Paypal jusqu’à 30€ pour un an d’abonnement (assez peu cher par rapport à la concurrence par ailleurs)
Les membres ont accès à de plus vastes zones à explorer (donc plus d’interactions possibles pour évoluer), davantage de possibilités de personnalisation et d’items en cadeaux, et peuvent aussi adopter des « attitudes », façons d’être animées très classes inaccessibles autrement.
Tout comme Club Penguin, Nooja a fait le choix de ne pas employer de publicité afin de maximiser le confort de jeu.
Boucle de gameplay
Plus que dans les jeux précédents, on sent dans Nooja une réelle maîtrise de la théorie en termes de design : chaque jour, les joueurs obtiennent (gratuitement) 6 « Good Vibes » qui leur serviront à obtenir des « notes », la monnaie locale afin d’acheter de nouveaux vêtements et augmenter en style dans l’un des 3 types de styles différents (un par race). Plus le style est haut, plus le joueur a accès à de nouvelles sources de revenus.
Une application à la lettre de la théorie objectif -> challenge -> récompense, bien conçue et qui se mêle parfaitement aux objectifs à court, moyen et long terme prévus par les développeurs.
Fidélisation
Le point le plus remarquable dans Nooja, c’est le parti pris éditorial, dont découlent énormément d’aspects du jeu. Cette thématique musicale et très stylisée fait de Nooja un outsider attrayant pour les aficionados, qui ne peuvent qu’être séduits par sa finition exemplaire, et sa réussite technique.
Comme ses concurrents, Nooja utilise l’aspect social pour garder une base de joueurs, à cela près qu’ici, la progression du joueur dépendra directement des interactions qu’il aura avec ses amis (gain de notes, items gratuits …), ce qui rend la communauté plus soudée et plus encline à poursuivre l’aventure ensemble.
Il s’agit ici aussi de séduire la partie « parents » de la clientèle, comme indiqué dans le site vitrine du jeu : Nooja est un monde écolo, non violent, dans lequel l’entraide prévaut sur la compétition. La boucle de gameplay mise en place assure un nombre limité d’actions utiles dans le jeu par jour, ce qui évite tout risque d’addiction : une excellente initiative qui ne manque sans doute pas de séduire les parents.
Les développeurs assurent que l’univers social de Nooja est très sécurisé, surveillé qu’il est par les nombreux modérateurs, et surtout par des filtres qui empêchent la communication de données trop personnelles par mots clefs.
Si tout cela ne paraît pas suffisant, les parents ont la possibilité de limiter la communication à l’utilisation de phrases toutes faites, comme dans Club Penguin, afin d’optimiser la sécurité en ligne.
Conclusion
Nooja est un jeu bien conçu dans son approche, mais qui ne vise qu’une frange assez réduite du public potentiel. Son principal défaut est aussi sa plus grande qualité : un style très tranché et mis en avant, mais qui prend aussi le risque de déplaire au plus grand nombre.
De plus, si Nooja est techniquement très réussi et moins brouillon que la plupart de ses concurrents, il est aussi beaucoup plus limité en termes de fonctionnalités et activités, une fois de plus sans doute en partie à cause de la très forte orientation thématique du jeu.
Au final, le jeu a tout pour séduire une petite partie du public ciblé, mais il est fort à parier que la plupart des visiteurs passent leur chemin, déroutés par la volonté de trop vouloir se démarquer (l’interface, par exemple, est parfois moins simple d’utilisation que celle des concurrents).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire